Cet événement, organisé par Simon Harel et Khalil Khalsi, est placé sous la tutelle conjointe de l'Université de Montréal (département de littératures et de langues du monde), de la Sorbonne Nouvelle (CNRS-Thalim) et de Paris-Diderot (Cérilac), avec le soutien du Centre interuniversitaire d'études sur les lettres, les arts et les traditions (Célat).
L’objectif de ce colloque est de questionner les possibilités d’intermédiation du rêve et de l’espace : comment l’expérience du rêve se conjugue-t-elle à l’espace pour créer des configurations nouvelles d’être-au-monde, de subjectivation et de collectivisation ?
Dans son ouvrage Écoumène, Augustin Berque fait référence au « Rêve », le temps cosmogonique de certains peuples aborigènes d’Australie, pour rappeler l’importance de « [c]onjuguer le physique et le phénoménal » (Berque, 42) dans la production du réel. Tout espace est structuré par le système ontologique et symbolique de ses pratiquants. Il convient alors d’attribuer à l’espace l’aspect fondamental de l’« imaginaire », cette puissance de création permettant d’établir un rapport avec la matière, de la symboliser et d’en faire usage.
Par ailleurs, le rêve nocturne est l’espace où le monde est convoqué sur un mode imaginal, forçant alors sur la frontière, tant géographique que psychique. De là, découlerait un libre échange entre les entités arbitrairement antagonistes : intérieur et extérieur, personnel et étranger, moi et non-moi. Quels types de discours, de figures ou de pratiques émergent de ces négociations ? Quelles résistances posent ces rencontres imaginales entre rêve et espace ? Dans quelle mesure les lieux parcourus dans le rêve modulent-ils la métaphore du soi ? Comment appréhender ces représentations « spatio-oniriques » par l’entremise desquelles se construit la métaphore du soi rêveur ?
* Berque, Augustin. Écoumène, introduction à l’étude des milieux humains [1987]. Paris : Belin Poche, 2010.
L’objectif de ce colloque est de questionner les possibilités d’intermédiation du rêve et de l’espace : comment l’expérience du rêve se conjugue-t-elle à l’espace pour créer des configurations nouvelles d’être-au-monde, de subjectivation et de collectivisation ?
Dans son ouvrage Écoumène, Augustin Berque fait référence au « Rêve », le temps cosmogonique de certains peuples aborigènes d’Australie, pour rappeler l’importance de « [c]onjuguer le physique et le phénoménal » (Berque, 42) dans la production du réel. Tout espace est structuré par le système ontologique et symbolique de ses pratiquants. Il convient alors d’attribuer à l’espace l’aspect fondamental de l’« imaginaire », cette puissance de création permettant d’établir un rapport avec la matière, de la symboliser et d’en faire usage.
Par ailleurs, le rêve nocturne est l’espace où le monde est convoqué sur un mode imaginal, forçant alors sur la frontière, tant géographique que psychique. De là, découlerait un libre échange entre les entités arbitrairement antagonistes : intérieur et extérieur, personnel et étranger, moi et non-moi. Quels types de discours, de figures ou de pratiques émergent de ces négociations ? Quelles résistances posent ces rencontres imaginales entre rêve et espace ? Dans quelle mesure les lieux parcourus dans le rêve modulent-ils la métaphore du soi ? Comment appréhender ces représentations « spatio-oniriques » par l’entremise desquelles se construit la métaphore du soi rêveur ?
* Berque, Augustin. Écoumène, introduction à l’étude des milieux humains [1987]. Paris : Belin Poche, 2010.
Crédit image : Neal Fox, Interzone, 2013. Courtesy Galerie Suzanne Tarasieve, Paris.